Votre responsabilité est engagée

voir dans un navigateur

Emmanuel Macron:
« Le monde d’après ne devra pas être comme le monde d’avant! »

Le monde d’après

En tant que responsable politique, vous devrez assumer la lourde responsabilité de mettre en place les changements nécessaires au monde tel qu’il se présente aujourd’hui et tel qu’il se présentera demain.

Si tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut des changements, on ne voit pas pour autant se présenter de réelle rupture dans la prise en compte du cataclysme sans précédent qui se déroule actuellement.

Comme simple citoyen investi dans de nombreux domaines (énergie, coworking, fablabs, monnaie locale),  je voudrais simplement par ce mél vous inciter à réfléchir et à agir pour  mettre en place au niveau national ou local de réelles solutions innovantes et remarquables en partant de constats simples et je pense  irréfutables. Mon propos ici n’est donc pas d’exercer une pression par le nombre, mais par l’urgence d’une situation inédite et pourtant prévisible, puisque l’OMS nous avertit depuis longtemps du danger d’un virus X.

Nous vivons actuellement dans un laboratoire à taille réelle ou les dangers des erreurs humaines se révèlent sans besoin de loupe grossissante:

  • réchauffement climatique et sa cohorte de dégâts sur les humains et la biodiversité
  • prélèvement inconsidérés des ressources de la planète, causés par une frénésie consumériste
  • circulation des biens et des personnes, souvent  inutiles et centralisation des productions rendant les pays et les populations soumis aux aléas sanitaires et climatiques

Dans ce monde d’après, il faut rebâtir une économie différente, ou l’argent redevient un moyen et non un but ; la création de dette est une aberration, seuls des esprits naïfs ou malhonnêtes peuvent  envisager cela comme une solution, sachant que cette dette ne sera jamais remboursée dans un contexte de plus en plus évident d’impossibilité d’une croissance infinie avec des ressources de plus en plus contraintes.

Il faut considérer que suivant le vieil adage, le temps perdu ne se rattrape jamais. Il est illusoire de penser que le manque d’activité pourra être compensée. Mais certains de nos concitoyens ont été durement touchés par cette crise, et auront besoin de liquidités pour faire face aux échéances. Il est nécessaire aussi de relocaliser au maximum la production des biens.

Les propositions de certains démontrent à la fois leur étroitesse d’esprit et la difficulté à imaginer ce qu’un autre monde pourrait être, ou d’ une malhonnêteté et d’un égoïsme qui nous conduiront vers une guerre civile. Penser qu’on peut résoudre un tel problème par une augmentation du temps de travail et des restrictions budgétaires me semble appartenir à un monde que l’on doit oublier.

Une solution existe cependant, relativement simple à mettre en œuvre, qui permettrait à la fois de résoudre la précarité engendrée par la mise en sommeil de l’économie actuelle et de relancer une économie plus relocalisée, tout ceci sans augmenter la dette. Cette solution est basée sur la mise en place d’une monnaie locale nationale, comme prônée depuis longtemps par Philippe Derruder, en y adjoignant un revenu universel versé dans cette monnaie.

  • un revenu universel (possiblement temporaire) est indispensable pour faire sortir de la misère ceux que la crise sanitaire a le plus durement touchés. Il est irresponsable de penser que quelques mesures d’accompagnement des entreprises pourront faire l’affaire, alors que le pouvoir d’achat des français a été durement impacté et le sera très longtemps ; non, c’est bien directement aux habitants que l’aide doit être versée, non par l’intermédiaire de banques ou d’entreprises dont ce n’est pas le rôle. Mais une telle dépense dans un cadre classique ferait exploser une dette déjà ingérable, sauf si elle est versée en monnaie locale nationale.
  • pour ceux qui ne connaissent pas les monnaies locales, et qui s’imaginent encore qu’une monnaie doit être adossée à une valeur tangible,  je leur propose de suivre des cours de rattrapage en accéléré, de s’intéresser notamment aux cryptomonnaies (bitcoins et autres dérivés), des monnaies entièrement artificielles ne reposant que sur des algorithmes,  sans cours légal et ayant pourtant une valeur et une acceptabilité importante. La proposition est donc de créer ex nihilo une monnaie non adossée, ayant cours légal dans le pays uniquement, non-convertible, éventuellement fongible.

Cette solution aura pour effet de permettre immédiatement aux personnes en position précaire de se procurer des produits de première nécessité, donc aux entreprises de vendre, et donc à l’économie de redémarrer très rapidement. La monnaie n’étant pas convertible, c’est l’économie du pays qui bénéficiera du redémarrage en produisant une forte relocalisation par la demande induite. Enfin, l’état contrôlant l’émission de la monnaie, qui sera également partiellement utilisée par les particuliers et les entreprises pour régler les différentes taxes, il sera facile de régler le volume de monnaie en circulation en le restreignant ou l’augmentant selon le contexte économique.

Je vous remercie de votre attention et reste à votre disposition à l’adresse d’expédition de ce mél.

alain messin